La découverte de Mexico permet une plongée dans l’histoire et la culture mexicaine, aux traditions fortes parfois inspirées de l’époque aztèque et portées par une population chaleureuse.

Construite sur un ancien lac, la Technotlican aztèque a quasiment disparu pour laisser place à Mexico City. Les fondations du Templo Mayor, l’immense temple découvert par le conquistador Hernan Cortés en 1519, sont néanmoins encore visibles derrière la cathédrale construite par les conquérants espagnols. Si les sacrifices humains ont disparu avec la conquête espagnole, des rites de purification de l’âme et du corps sont encore pratiqués chaque jour entre les deux édifices par des “concheros” venus de villages du centre du Mexique. Cette coutume qui utilise les quatre éléments est suivie par une population très superstitieuse, les touristes se contentant de prendre des photos de la scène pour la beauté des costumes d’indiens aux longues plumes.

Mexico City_2
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Datant de l’époque coloniale, le centre historique de Mexico, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1987, cache une entrelacs de rues bordées d’églises baroques, d’hôtels particuliers cossus et de maisons colorées ou tapissées de carreaux de céramique bleutée. Il ne faut pas hésiter à pousser leurs portes en bois pour découvrir de magnifiques cours ombragées. Vos pas vous conduiront jusqu’à l’immense “Plaza de la Constitucion”, la plus grandiose, entourée de la cathédrale, de l’Hôtel de Ville et d’un palais présidentiel à l’allure de forteresse. Les Espagnols craignaient en effet que le peuple indien conquis ne se révolte. Ses galeries couvertes sont ornées d’immenses fresques retraçant l’histoire du pays, œuvres exécutées en 1945 par Diego Rivera, sans conteste le plus grand peintre mexicain. L’artiste est incontournable lors d’un séjour à Mexico via ses mosaïques et peintures murales qui parsèment la capitale, de son étrange maison d’Anahuacalli aux milliers d’objets précolombiens et de sa double maison-atelier qu’il partageait avec Frida Kahlo dans le quartier pittoresque de San Angel. Après leur séparation, sa femme se réfugia dans sa “casa azul”, sa délicate maison bleue où rien ne semble avoir bougé. Sa visite est l’occasion de découvrir Coyoacan, pittoresque village aujourd’hui avalé par cette mégalopole de 20 millions d’habitants.

La mystérieuse cité de Teotihuacàn

Il faut ainsi s’éloigner de Mexico pour en appréhender l’immensité en traversant les impressionnants quartiers aux masures grises accrochées à flancs de collines de chaque côté de la route menant à l’ancienne cité pré-hispanique de Teotihuacàn. Située à 1h de voiture de la capitale et arrosée par un soleil de plomb, cette cité qui abrita jusqu’à 200 000 habitants connut un déclin rapide, abandonnée dès le VIIIe siècle en raison de l’appauvrissement des terres agricoles alentours. Grandiose, le site archéologique laisse sans voix par sa taille avec sa “chaussée des morts” de 4km et ses trois pyramides dédiées au serpent à plumes Quetzalcoatl, au soleil et à la lune. Une excursion à compléter par la visite du Musée d’anthropologie de Mexico qui expose les plus belles pièces de ces civilisations disparues : Olmèques, Mayas, Toltèques, Aztèques… … L’occasion de comprendre pourquoi nous sommes passés dans le calendrier maya du 5ème au 6ème soleil le 21 décembre 2012 !

Un peu d’histoire de France à Mexico

Non loin de ce musée et de la Colonne de l’Ange de l’Indépendance qui s’élève au bout de l’avenue Amberes, la traversée du parc Chapultepec conduit jusqu’au château de l’Empereur Maximilien et de son épouse Charlotte-Amélie dont le régime fut soutenu par Napoléon III.

Transformé en Musée national, les salles du palais vous plonge dans l’histoire politique tourmentée du pays, de la conquête espagnole à l’indépendance en 1821, de l’invasion américaine à la période française qui s’acheva par l’exécution de Maximilien en juin 1867 en passant par la dictature de Porfirio Diaz et la révolution mexicaine connue pour ses personnages haut en couleurs comme Pancho Villa et Emilio Zapata. Depuis ses terrasses, le château offre une vue imprenable sur une ville moderne plus ou moins noyée selon les jours dans la grisaille de la pollution automobile. Mieux vaut ainsi faire la visite le dimanche matin quand le Paseo de la Reforma est livré aux cyclistes, rollers, coureurs et autres marcheurs. Le week-end est surtout l’occasion de se perdre dans les anciens villages Coyoacàn et San Angel, ce dernier étant particulièrement prisé le samedi pour son pittoresque marché des artistes et de l’artisanat.

Ferveur religieuse

La Fête des Morts, les 1er et 2 décembre, est l’un des temps fort de la vie religieuse au Mexique. Devant l’autel de leur maison ou sur les tombes des ancêtres, les Mexicains déposent des offrandes : tabac, vins, téquila, mezcal, cierges… La tradition est plus respectée dans les campagnes qu’à Mexico mais le grand cimetière du quartier de Mixquic donne un bon aperçu de cette fête. Située au Nord de la ville, la basilique de la Vierge de Guadalupe attire également les foules. Quinze millions de personnes chaque année dont 5 millions de pèlerins le 12 décembre, jour où cette vierge à la peau noire serait apparue à un jeune indien en 1531. Le parvis gigantesque pour accueillir les fidèles est entouré de trois églises, la plus ancienne datant XVIème siècle, la deuxième qui menace de s’écrouler suite aux tremblements de terre qui ont frappé la ville de la fin du XVIIème siècle, et la dernière à l’architecture contemporaine pour lui succéder depuis 1976. On y vient entre amis, en couple ou en famille pour assister aux messes données toutes les heures et se signer devant la cape sur lequel la vierge aurait laissé son image. Particularité, afin de canaliser les flux, les visiteurs défilent devant la précieuse relique… sur un tapis roulant !


| A ne pas louper |

Situé au nord de Polanco, le Musée Soumaya avec son architecture ultra moderne dessinée par Fernando Romero abrite la collection artistique de Carlos Slim, l’un des hommes les plus riches du monde, dont les œuvres vont de l’époque précolombienne à Diego Rivera en passant par Pablo Picasso et Auguste Rodin.


| Question de saison |

Mexico connait ses mois les plus froids en décembre et janvier (de 8°C à 25°C en journée) quand avril, mai et juin sont les plus chauds (30°C) suivis de pluies jusqu’en septembre.


| Formalités |

Passeport valable au moins 6 mois après la date de retour.


| Accès |

Vols directs quotidiens avec Air France et Aeromexico depuis Paris-CDG. KLM assure une desserte via Amsterdam. Egalement avec une escale : Iberia, American Airlines, United, British Airways, Lufthansa…