La ville turque est une destination méditerranéenne idéale le temps d’un city break original ou d’un d’agréable séjour balnéaire.
Fondée il y a 5000 ans, Izmir peut se targuer d’être l’une des plus vieilles cités au monde, à l’instar de Jérusalem. L’ancienne Smyrne est aujourd’hui devenue la 3ème ville turque après Istanbul et Ankara, peuplée de 4 millions d’habitants, chiffre qui a doublé en l’espace de 50 ans, témoigne de son dynamisme économique. Le premier regard embrasse ainsi une ville moderne avec ses tours de bureaux et résidences de luxe peuplant son front de mer. Particulièrement étendue, elle entoure sur 31 km une vaste baie que les habitants traversent grâce à une armada de ferries pour gagner du temps et éviter les embouteillages. Un réseau de tramways est de même en voie d’achèvement pour sortir la ville de ses embarras routiers.
Un carrefour entre Asie et Europe
De tout temps, Izmir fut un carrefour commercial. Avec son port et sa position au début ou à la fin de la route de la Soie selon où l’on se place, la cité fut pendant des siècles un lieu d’échange entre l’Europe, les royaumes du pourtour méditerranéen et l’Asie. Elle est d’ailleurs jumelée avec Marseille, autre cité portuaire méditerranéenne multimillénaire, avec laquelle les échanges demeurent importants. Cette alliance n’est d’ailleurs pas le seul lien historique avec la France puisqu’au XIXème siècle Izmir était surnommée “le Petit Paris” en raison de ses boutiques aux dernières toilettes à la mode, de ses cafés et théâtres où il fallait être vu. Cette ouverture au monde permet à Izmir d’afficher une mentalité plus européenne, plus tolérante et accueillante que d’autres villes de Turquie.
N’ayant pas échappé au phénomène de rénovation urbaine qui touche les grandes villes du globe, Izmir est devenue en une décennie une ville agréable qui attire les touristes avec ses zones piétonnes et ses quartiers anciens protégés. Sa visite débute sur la place Konak surmontée de l’horloge offerte en 1901 par l’Empereur allemand Guillaume II à l’occasion des 25 ans du règne du sultan Abdülhamid II, un monument devenu le centre symbolique de la ville. Quelques pas suffisent pour s’enfoncer dans le dédale des ruelles du bazar Keremalti où virevoltent les bruits, les couleurs et les senteurs. Avec ses traditionnels commerces d’épices, de tissus, de bijoux et de denrées alimentaires, cet immense souk à ciel ouvert abrite de typiques restaurants aux terrasses bondées, plusieurs mosquées au décor raffiné et un quartier juif comptant 12 synagogues dont la plupart, abandonnées, restent à sauver de la ruine. L’ancien caravansérail datant de l’époque ottomane a, lui, déjà fait l’objet d’une restauration pour accueillir cafés, boutiques de souvenirs et d’antiquités prisés des touristes et de la clientèle locale aisée. Sur le flanc Est du bazar, les ruines de la cité antique sont en cours de dégagement. Si son immense agora romaine dresse fièrement quelques colonnes de marbre, de nombreux vestiges restent encore à dégager sous la ville moderne. En attendant, les plus belles pièces découvertes sont exposées au Musée archéologique situé près de la place Konak. Avant d’achever cette balade, il faut évidemment goûter le traditionnel café turc ou le non moins célèbre raki dans l’un des bars du front de mer ou du Konak Pier, d’anciens entrepôts aux structures en acier des ateliers Eiffel reconvertis en commerces et restaurants à la mode.
Les alentours d’Izmir recèle d’autres sites antiques comme Téos et surtout Ephèse, réputé pour la beauté de ses ruines dont le fronton de la bibliothèque de Celsus, le temple d’Hadrien et le théâtre qui accueillait jusqu’à 25 000 personnes, soit 10% des habitants. A la fois cité commerçante et de pèlerinage avec son temple dédié à Artémis, son déclin a débuté au VIème siècle avec l’ensablement de son port, supplanté dès lors par celui d’Izmir. Plus au Nord, Pergame était, elle, la capitale militaire et politique de cet ancien royaume de la Grèce antique. Sa visite nécessite toutefois davantage d’imagination, ses plus beaux vestiges, ceux du Grand Autel notamment, étant exposés au Pergamon Museum à Berlin.
Petite balade littorale
Enserré dans ses murailles de pierre, le petit port de pêche de Seferihisar est le cadre chaque dimanche et mardi matin d’un marché traditionnel s’étirant le long de ses ruelles bordées de petites maisons ottomanes. Les producteurs et artisans locaux y vendent des fruits et légumes, d’épices, des bocaux de miel, des pâtisseries et de petits souvenirs faits mains pour les touristes. La moindre cour y est transformée en terrasse pour y déguster l’incontournable café turque -avec son marc- et quelque gâteaux, salés ou sucrés, achetés sur les étals.
Avec ses moulins et maisons blanches aux ouvrants bleus, Alaçati est un village d’origine grecque. Son église orthodoxe s’est toutefois muée en mosquée surmontée d’un minaret suite aux échanges de populations opérés dans les années 1920 entre la Turquie et la Grèce. Avec ses restaurants et bars branchés, ses boutiques d’art et de souvenirs, Alaçati est devenue la destination de week-end des habitants d’Izmir. Sa marina voisine compte d’excellents restaurants de poissons et de fruits de mer. et son port fait d’ailleurs l’objet d’un programme immobilier de 600 maisons lacustres inspirées de Port Grimaud en France. Depuis leurs pontons, les bateaux mettent le cap vers les plages et criques sauvages du littoral turc.
| Où dormir |
– Swissôtel Büyük Efes Izmir –
Plus grand 5* du centre ville d’Izmir, le Swissôtel Büyük Efes est situé au coeur du quartier commerçant et à quelques minutes à pied de la place Konak et du grand souk, du musée archéologique, et de la promenade Kordon dont les bars et restaurants font face à la mer Egée. Certaines des 402 chambres avec balcon (dont 55 suites) ont d’ailleurs vue sur la Méditerranée, les autres sur le vaste jardin paysager et la piscine de l’hôtel. Bien équipées, les chambres affichent un décor moderne et une taille respectable, à partir de 27m2 pour les standards. Les clients des chambres Executive ont accès à un salon privé au 5ème étage pour prendre leurs repas, un encas ou boire un verre. Doté d’une riche collection d’art contemporain, « L’homme à cheval », sculpture de Fernando Botero accueillant les visiteurs à l’entrée de l’hôtel, ce 5* est aussi équipé d’une piscine extérieure et intérieure, d’un vaste Spa et centre de sport, de 2 bars et 3 restaurants, ceux du rooftop jouissant d’un vaste panorama sur la baie. A apprécier en dégustant des spécialités turques traditionnelles.
www.swissotel.fr/hotels/izmir/
| Transport |
Vols directs pour Izmir depuis l’aéroport de Bâle-Mulhouse avec Pegasus Airlines et SunExpress. Cette dernière compagnie opère également depuis Lyon, Paris-CDG et Bruxelles. Vols via Istanbul avec Turkish Airlines depuis Paris-CDG, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Nantes.